Slameuse/ Slameur: Ray Mon (coach)
Equipe de: Epinay-sur-Odon
Pourquoi Slamez-vous?
Enquête auprès des poètes sélectionné-e-s pour la Coupe de la Ligue Slam de France 2020
Comment as-tu rencontré le slam? Te souviens-tu de la première scène à laquelle tu as assisté, puis participé (et donc de ton premier texte)?
C’était au Havre, en 2015 je crois, dans un repaire d’amoureux de la poésie, qui se rassemblent une fois par mois, « les yeux D’Elsa ». Installés en cercle, nous déclamions des vers, les nôtres où ceux de poètes appréciés. Quand venait mon tour, je chantais, sur ma guitare ma réponse à l’un des textes dits, puisant dans le répertoire de mes compositions.
Comment écris-tu tes textes? Qu'est-ce qui t'inspire? Aimes tu te mettre dans des conditions particulières pour écrire?
Je n’écris que très rarement des textes, et n’en ai que trois ou quatre. Par contre, j’ai composé environ soixante chansons. La plupart peuvent être dites sous forme de poésie. Il suffit d’enlever la musique. L’amour m’inspire, et presque tous mes textes, ou chansons sont dédiées à une femme. J’écris n’importe où, n’importe quand. Il me suffit d’avoir une guitare, un carnet, un crayon et une muse.
Si tu as d'autres activités artistiques, le Slam a-t-il une place particulière dans ton processus créatif?
Plutôt auteur, compositeur que slameur, la guitare ou le ukulélé sont des bouées qui m’évitent de me noyer dans l’océan des mots. La musique m’aide beaucoup pour l’écriture, mais quand la chanson est composée, son texte peut vivre sans musique.
Comment est la scène slam autour de chez toi? La fréquentes-tu assidûment chez toi et aussi ailleurs?
Il y a de nombreuses scènes Slam au Havre et en Normandie. Plutôt assidu, j’ai toujours quelque chose à dire ou à chanter.
Que dirais-tu à quelqu'un qui cherche à découvrir la discipline?
Simplement de laisser parler son cœur.
Quelle est pour toi la place de la poésie dans la société?
Avant de découvrir le SLAM, je croyais morte la poésie, vêtue, comme d’un linceul, des pages de vieux bouquins moisis. Ça a été un vrai bonheur, de constater qu’elle bande encore, et mieux encore, qu’elle se diffuse dans les écoles, les collèges et la rue.
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