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[Plonger dans l'âme de...] Nour. La chanson avec audace et élégance

Dernière mise à jour : 27 mars 2022

Le 14 janvier 2022 sortait le clip "L'Impulsive" de Nour pour annoncer son nouvel album, "L'élégance des mots crus". Contrairement à ce que le titre prétend (faussement bien sûr), on décèle dans ce morceau une rare maitrise de la création. Tout y est millimétré, du texte à la musique, avec notamment de superbes arrangements et des instruments qui apparaissent puis disparaissent avec une belle finesse. Réconcilier des termes à l'opposé les uns des autres, faire oeuvre de diplomatie tout en restant soi-même... voilà en résumé ce que cache "L'élégance des mots crus". Pour en avoir le coeur net, un coup de fil s'imposait. L'échange qui s'en est suivi a été magique, comme un arc-en-ciel après l'orage... Lisez, vous verrez!


Enchanté Nour ! La 1ère question que j'ai envie de vous poser est inspirée d'un livre de Anne Dufourmantelle : « Eloge du risque »...

Enchantée Philippe... Le risque est quelque chose que je pratique bien dans ma vie de tous les jours !

Quel risque prend-on à chanter ?

Tout dépend à quel point on se livre ou pas... On peut chanter sans prendre trop de risques, on peut chanter en en prenant. Tout dépend de ce qu'on met derrière, de ce qu'on s'impose comme sortie de confort dans ce que ça fait de s'exposer, de dire des choses. Le fait d'être sur scène, c'est toujours un peu un risque, mais après, si ça s'installe dans une routine, ça l'est beaucoup moins. Je préfère courir des risques plutôt que de ne rien faire, mais j'essaie, maintenant, de garder le risque pour la scène...

J'aime bien me mettre en danger sur scène parce que ça m'oblige à être exactement là où je suis. Ca m'empêche de m'installer dans une routine que je trouve complètement tue-l-amour de mon art ! Ca ne veut bien évidemment pas dire que je n'ai pas de structure, ça ne veut pas dire que je ne vais pas faire des choses que je sais faire, mais tout d'un coup je vais essayer d'aller ailleurs que là où je vais habituellement, ou je vais me dire tiens, là je vais essayer autre chose que ce que je fais: "si je dis (ou fais) ça à la place de ça ça peut-être rigolo..." Enfin, voilà, j'essaie toujours des choses. Le problème quand tu prends des risques, c'est que soit ça marche et c'est super, soit ça marche pas très bien... et c'est juste tu prends le risque, tu te plantes, c'est pas grave, ça arrive.

C'est ce qu'on appelle le lâcher prise ?

Sur un certain plan, oui. Mais je pense qu'on peut lâcher prise sans être forcément dans une posture d'audace... J'aime bien l'audace en règle générale. C'est un principe qui me plait bien. C'est déjà aller là où on a envie d'aller sans trop s'empêcher d'y aller. Ca n'est pas toujours évident !

Est-ce que ça a été de l'audace de quitter la Suisse pour venir en France ?

J'avais très envie d'aller à Paris, même si j'avais des petites choses installées en Suisse. Je me souviens très bien l'avoir dit à mon père, qui était dans la musique à l'époque et qui avait été à Paris : ça l'avait mis dans une colère! J'ai fait la démarche de trouver une bourse, qui m'a fait m'installer à la Cité des Arts à Paris pendant un an... Dans ce cadre-là, il ne pouvait rien dire. Il n'avait d'ailleurs rien à dire et puis voilà. Il me fallait quand même une manière de pouvoir partir, d'avoir des clés. Ca n'a pas empêché que je me sois cassé la gueule sur un certain plan. Ca fait partie de mon chemin, finalement. Parce que je suis arrivée à Paris de ma Suisse où ça se passait plutôt bien: on était 8 sur scène, sans tourneur, tout était assez fluide et je pensais, très naïvement, qu'en arrivant à Paris, la France allait m'attendre les bras ouverts ! Mais, ça ne s'est pas vraiment passé comme ça... J'ai dû tout reprendre complètement à zéro. Ca a mis beaucoup de temps. Ce qui a été le plus d'audace pour moi, ça n'est pas tant le fait de partir à Paris, parce que c'est quelque chose que je portais en moi, c'est de réussir à être d'accord de lâcher les 8 musiciens suisses. Tout d'un coup, j'ai fait un groupe à 4, puis ensuite à 3... et, même en étant 3, c'était trop: les gens ne me connaissaient pas. Faire tourner un groupe à 3 quand les gens ne connaissent pas, ça ne marche pas. L'audace pour moi, ça a été de reprendre tout au piano alors que je ne touchais quasiment plus mon piano depuis des années et de refaire tout mon set entièrement au piano pour pouvoir tourner toute seule.

Quand vous êtes arrivée en France, vous aviez quel âge?

J'avais 24 ans.

On va prendre les choses au début. Vous êtes née à Courage en Suisse...

Courage... c'est joli, c'est merveilleux. Je suis née à Carouge !


Oups, pardon ! Et vous avez très très vite commencé à chanter.

J'ai toujours chanté, toujours écrit des chansons. J'ai des carnets de quand j'avais 8 ans. Quand j'ai commencé à écrire, j'ai commencé à écrire des chansons. C'est pas toujours formidable, quand on écrit des chansons à 8-9 ans, c'est extrêmement 1er degré, mais ça a toujours été là.

Vous les écriviez et vous composiez la musique avec ?

Je viens d'une famille de musiciens, j'ai un peu baigné dedans. Ca a toujours été une évidence pour moi. Après, entre écrire des chansons et écrire des chansons correctes, il y a un long chemin ! Mais en tous cas l'envie de m'exprimer, l'envie de dire des choses et de les chanter, je les ai toujours eues...

Ce long chemin, comment l'avez vous emprunté ?

(rires) Je suis peut-être très mal placée pour dire si je fais des chansons correctes maintenant ! Mais en tous cas, je pense que c'est plus structuré aujourd'hui qu'à une certaine période... Pour faire une bonne chanson, je pense, il faut sortir du 1er degré. En même temps, il y a des choses qui peuvent être très directes quelque part, mais c'est toujours l'angle d'attaque qui fait une bonne chanson. Comment on aborde une chanson, de quel côté, par quel chemin pour pouvoir parler de quelque chose qui a sans doute été évoqué un milliard de fois par un milliard de personnes, mais de le faire à sa manière... Le secret, peut-être, c'est de trouver le bon angle. Après, je n'aborde pas nécessairement une chanson en me disant, quel angle je vais pouvoir trouver pour parler de ça... Sur le dernier album, plein de chansons me sont venues comme des nécessités, comme un besoin d'expression primordial. Du coup, elles se sont imposées à moi. Ca n'est pas vraiment la même chose qu'à un certain moment où j'ai pu faire des chansons en me disant, tiens, je vais parler de ça parce que ça m'amuse.

Sortir du 1er degré, ça veut dire que vous partez plutôt du texte, non?

Ca dépend. Il n'y a pas de règles préétablies. Quelques fois, c'est la musique qui m'inspire les paroles, d'autres fois c'est l'inverse. Mais je trouve que les paroles contiennent une musique, ou plutôt une musicalité. Et je trouve que la musique contient une scansion, avec des paroles derrière...

Est-ce que la musique contient du sens ?

J'espère ! Sinon à quoi ça sert ? Je pense qu'on peut entendre le sens derrière la musique. En tous cas, quand une mélodie vient, on entend déjà si elle est plutôt mélancolique ou enjouée. Quelque chose se passe à ce niveau là. Quand on pose un rythme dessus, ça apporte autre chose... Et puis, le but dans une chanson, c'est que l'un sublime l'autre : que le texte sublime la musique et que la musique sublime le texte... Je cherche le bon axe, le bon équilibre entre les deux, puis, je me pose la question: est-ce que c'est juste, ça, pour moi par rapport à ce que j'ai envie d'exprimer? Mais, pour le coup, c'est quelque chose de complètement personnel.

Pour sortir du 1er degré, on va vers le personnel ou on va vers l'universel ?

Partir du 1er degré, ça veut dire réussir à s'extraire deux secondes de soi. Pouvoir avoir une petite caméra qui prend du recul et regarde la situation d'une manière plus large, exprimer les choses avec plus de détails, parce qu'il y a plus d'angles, une vue d'ensemble. Si je veux parler d'une chanson d'amour et que je vais dire des choses bateau, le bateau c'est le 1er degré. Si je parle de ma souffrance en disant: "je souffre, j'ai mal ô mon dieu", ça va être premier degré, ça va être bateau aussi... On se pose et on se demande: comment fait-on pour exprimer la même chose, avec d'autres moyens, dans d'autres termes, avec d'autres manières de faire, pour aller plus en profondeur?

Vous placez la caméra ailleurs ?

Oui.

Vous avez parlé d'angle de vue... En fait vous touchez à tous les sens, physiques, vous êtes à la fois visuelle, à la fois à l'oreille et à la fois tactile...

Oui et je pense que dans cet album il y a beaucoup de sensualité. Pas tant dans le côté charnel, même s'il peut être présent quand même, mais dans le côté "faire appel à ses sens". Dans le sens, aussi, de comment on intègre les choses de la vie. Toutes les expériences de la vie, qu'elles soient désagréables ou pas, de pouvoir intégrer à soi toute expérience aussi désagréable soit-elle, aussi belle, de pouvoir les goûter, les faire siennes, les intégrer, de ne pas chercher à sortir de ce qui se passe au moment où ça se passe, mais de chercher à essayer de voir ce que l'émotion qui vient nous apporte. C'est ce que j'essaie de faire dans cet album. D'aller au bout du sens, de la sensation.

On pourrait presque appeler ça vivre, non ?

Oui... Mais quelque fois c'est douloureux !

A l'âge de 24 ans, donc, vous quittez la Suisse pour arriver à Paris. Et vous devez tout reprendre à zéro : vous vous retrouvez seule sur scène. Que s'est-il passé en vous ? Vous vous en souvenez ?

Je me souviens de mon premier concert sur scène au piano. J'étais avec un clavier qui n'avait pas de pédale. Ce concert a été une torture. J'avais bossé le truc à fond sur mon piano qui sonnait quand même et tout d'un coup, je ne pouvais pas lier comme je voulais... En plus, je n'avais pas de micro, le son du piano était tout bas. Ca donnait des contraintes terribles pour exprimer ce que j'avais envie d'exprimer. Je me souviens de sortir de ce concert en me disant: est-ce que je vais tenir ça ou pas ? Parce que ça n'est quand même pas très drôle. Petit à petit, j'ai réussi à faire mienne cette approche-là, ça s'est intégré mais ça a mis du temps avant que je puisse vraiment l'intégrer. Le goûter. Si on parle de ça...

L'artiste doit jongler avec toutes les contraintes qui s'imposent à lui...

Bien sûr. Après, on arrive plus ou moins bien à les gérer. Sur scène, comme dans la vie, comment on fait pour improviser avec les accidents ? Quand ça vient, dans le meilleur des cas, on arrive à l'intégrer dans le spectacle, éventuellement à en rigoler... Le plus dur, c'est quand on fait semblant que ça n'existe pas et que du coup on s'embourbe dans quelque chose parce qu'on n'est pas bien avec ça. C'est le pire.

Il faut regarder la réalité en face. Pour revenir au fait de basculer... Vous disiez que, quand vous tourniez en Suisse, vous étiez 8 sur scène !

Oui.

Impressionnant. Vous avez sorti votre premier album à l'âge de 21 ans. Il s'appelait « Des petits hommes ». 3 ans après, vous avez enchaîné avec « Au delà de l'arc en ciel »

Ces albums-là ne sont sortis qu'en Suisse.

On ne peut pas les trouver en France ?

On peut les trouver sur i-tunes, mais après... Peut-être qu'ils existent encore en Suisse. Par contre, j'ai mis une dizaine d'années avant de pouvoir ressortir quelque chose avec la femme que j'étais devenue depuis. Parce qu'il s'était passé plein de choses entre temps.

Vous l'avez appelé « Après l'orage »... 10 années d'orage ?

C'était pas 10 ans d'orage, mais c'était 10 ans où j'ai mis en cause le fait que je fasse de la musique. Je me suis vraiment posé la question, j'ai essayé d'autres choses et puis un jour, c'est comme quand on met un gros capot sur une eau qui bout quoi ! Un jour, on entend que ça siffle... et quand ça siffle, il faut relever le capot. Que ça sorte. A un moment donné, ça s'est ré-imposé à moi. J'avais essayé de plein de manières différentes de faire autre chose de ma vie, d'être autre chose qu'une artiste, mais ça n'a pas trop trop marché!

« Après l'orage » sort en 2017 et c'est une renaissance ?

Artistiquement, c'est une renaissance.

Personnellement aussi, non ? C'est une réaffirmation de vous-même, vous vous êtes retrouvée.

Exactement. C'est comme si quelque part j'avais essayé de me dire que je pouvais être autre chose que ce que j'étais pendant quelques années.

C'est pour ça qu'après l'orage, je trouve ça très, très beau. C'est le retour à soi.

Oui. L'orage est parfois nécessaire, il n'est pas forcément négatif. Il est compliqué à traverser mais en même temps il permet de faire des ajustements pour repartir ailleurs, là où c'est plus juste pour nous...

Le sol est nettoyé après l'orage...

Voilà...

Du coup, vous avez commencé à tourner à combien ?

Avec « Après l'orage », il y a vraiment eu deux parties. A sa sortie, j'avais un groupe à 3. On a commencé un petit peu ensemble, mais je n'arrivais pas à les faire tourner, quelque chose ne marchait et puis, à un moment donné, il n'y a eu plus rien. Du tout. Je me suis donc dit soit j'arrête, soit je me démerde pour que ça marche vraiment et c'est à ce moment-là que j'ai été capable de refaire tout en solo. Ca a vraiment mis du temps entre le moment où je suis arrivée à Paris et le moment où j'ai tout repris. Il fallait comprendre comment fonctionnait l'intermittence, le système en France... J'ai dû vraiment mettre les mains dedans pour savoir. A partir du moment où j'ai repris toute seule, j'ai commencé à avoir des concerts, des choses se sont ouvertes... Présentement, cette semaine, je suis en résidence avec le groupe à 4 au Théâtre Edwige Feuillère à Vesoul. J'avais gagné deux prix là-bas au Festival Jacques Brel, du coup ils me suivent très courageusement ! C'est génial, parce que tout s'ouvre tout d'un coup: je peux avoir maintenant des musiciens avec moi et avoir de quoi le faire correctement... Ce qui n'était pas le cas jusqu'ici.

Après l'orage, donc, on arrive à « l'élégance des mots crus ». Cela nous ramène à ce que vous disiez du 1er degré ou pas ?

Je ne suis pas du tout dans le 1er degré avec ça. Plutôt dans le jeu avec les mots. Pour moi « L'élégance des mots crus », c'est le lien entre des choses dont on a l'impression qu'elles ne vont pas forcément ensemble. Que ce qui est cru puisse être élégant n'est pas forcément acquis dans la pensée commune. J'aime bien tirer des fils de liens possibles.

Vous êtes à fond dans la poésie du réel...

Peut-être. Dans le symbolisme en tout cas. Je suis très en prise avec ça. Beaucoup d'images que j'utilise en chanson me viennent en rêve aussi. Donc forcément, ça fait un truc un peu impressionniste, surréaliste quelque fois...

Ce qu'on retrouve dans votre clip « L'impulsive » !

C'est Pierre Guénoun qui l'a réalisé. J'aime beaucoup ce réalisateur.


Visuellement il est très beau, mais la chanson elle-même l'est aussi. Les textes, la musique sont magnifiques, l'orchestration est superbe... C'est le fruit de tout ce chemin ?

Un album, c'est le fruit de tout le chemin qu'il y a eu avant, donc, oui. Après, je pense qu'il y a quelque chose qui est plus assumé chez moi par exemple dans le fait que j'ai fait les arrangements. J'avais déjà quasiment fait la totalité des arrangements sur l'album d'avant, mais je m'étais fait corriger, je n'étais pas très sûre de moi. Il y avait quelque chose qui n'était pas très assumé de ma part. Maintenant je peux dire : je fais les arrangements sur l'album. Et puis, pour revenir à la question, un album est toujours un album photo. C'est l'album photo des 5 dernières années de ma vie.

Super album photo ! Il y a toute une recherche musicale, sur la place de chaque son...

Je suis autodidacte, j'ai fait 6 ans de solfège, mais je suis très mauvaise en solfège. Je fais tout d'oreille ! Je fais les arrangements sur les maquettes et je les retranscris parce qu'il y a des éditeurs de partition, je me fais aider avec ce qui existe. Après, j'ai la chance d'avoir des musiciens qui me pardonnent si ce que j'ai écrit n'est pas complètement juste ou dans la bonne clé, ou je ne sais quoi... J'aime bien aussi ce rapport-là: j'ai de la musique dans la tête et j'y vais, même si je n'ai pas toujours les outils pour retranscrire comme j'aimerais. Il y a une forme de rapport intuitif avec ça.

D'où le titre « L'Impulsive », d'ailleurs ? On en retombe sur tout ce rapport aux sens.

L'impulsive, c'est aussi une manière de foncer dans les choses de la vie qui quelque fois ne m'apporte pas toujours ce que je veux, mais qui reste intéressante. Quelque fois je me prends des murs et à force de se prendre des murs, on se dit qu'on peut faire un détour...

C'est pour ça que vous préparez à fond vos spectacles tout en gardant un espace de liberté...

La liberté, c'est quelque chose de très important pour moi. Mais le mot est un mot fourre-tout. La liberté, ça n'est surtout pas faire ce qu'on veut au moment où on veut. C'est juste pouvoir sentir que dans les conditions telles qu'elles sont, tout en prenant en compte comment on se sent et comment les autres peuvent se sentir, on peut quand même se permettre des choses. C'est trouver la bonne mesure. J'aime bien l'idée que la contrainte puisse être créative et quelque part pour avoir une liberté qui puisse s'exprimer dans tout son potentiel, c'est aussi nécessaire d'avoir de la contrainte. D'avoir des choses qui bloquent sinon, si c'est juste faire ce qu'on veut au moment où on veut, et, souvent, c'est nier l'autre, se nier soi-même ou nier le monde dans lequel on est. Je ne suis pas toujours fan de ça. Je comprends l'envie de le revendiquer, mais je ne suis pas toujours fan.

Vous trouvez ça égoïste? La vraie solidarité, c'est d'être avec les autres...

En tout cas, on n'est pas tout seul dans le monde. Après, ça ne veut pas dire qu'on ne puisse pas aller titiller des choses, des gens, aller chercher un peu "la merde" sympathiquement parce que ça peut être intéressant et puis, ça permet de sortir des cadres préétablis.... C'est là tout le bon dosage pour moi que je ne trouve pas évident et que je n'arrive pas toujours à atteindre. Je pense que c'est vraiment quelque chose qui est interne entre sa propre liberté, ce qu'on a envie de dire au moment où on a envie de le dire et puis le respect qu'on a pour les autres en face. L'articulation n'est pas toujours évidente.


Ce qu'on pourrait tout à fait résumer par... « l'élégance des mots crus » !


Oui ! Parce que je pense que dire des mots crus on peut le dire avec une grande élégance. On peut dire des choses trash avec une dignité toute intacte.


Ce sera le mot de conclusion... Merci Nour et bons concerts!


Merci!


Propos recueillis par #PG9. Merci à Jérémy Verlet pour la mise en contact!

Nour

Le 25 mars dans les bacs...





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