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[Plonger dans l’âme de...] Jérémie Galiana. Comédien. Le sens et la passion

Jérémie Galiana est à l’affiche de “Tous des oiseaux”, la splendide pièce de Wajdi Mouawad actuellement à La Colline - Théâtre National pour une reprise un an après sa création et une tournée phénomène partout en France (et ailleurs). Quel est le parcours de ce jeune comédien? Comment arrive-t-on sur scène aux côtés des plus grands à 25 ans? C’est l’objet de cet échange. Jérémie nous raconte en toute simplicité son rapport au théâtre, ce qui le meut et la richesse de l’expérience qu’il a vécue. Cet entretien est le Tome 2 sur le sujet, le précédent est ici:


[Métiers de la Culture] Valérie Nègre. Assistante aux côtés de Wajdi Mouawad, Patrice Chéreau, Yasmina Reza et des autres... (Culture Etc, 1er/10/2018) https://www.facebook.com/notes/culture-etc/m%C3%A9tiers-de-la-culture-val%C3%A9rie-n%C3%A8gre-assistante-aux-c%C3%B4t%C3%A9s-de-wajdi-mouawad-patric/2175275316060029/


...et un 3ème est en préparation! Merci à Valérie Nègre pour les liens qu’elle tisse. Bonne lecture




Bonjour Jérémie. Jour de repos ?


Oui.


Ca fait combien de temps que tu n'en as pas eu ?


On a toujours quelques jours pour se reposer entre deux séries dans une ville. Mais c'est vrai qu'après Tel Aviv, on a tout de suite eu la générale à la Colline... où on joue quand même 6 représentations par semaine.


“Tous des oiseaux” est de retour à la maison...


Voilà. C'est là où on l'a créée il y a exactement un an. On avait joué de mi novembre à décembre. Ca fait très plaisir d'être de retour. On est tellement contents que la pièce fonctionne aussi bien et qu'il y ait cette reprise. Du coup, on en profite! Je viens de finir mes études à Berlin, le fait de revenir, c'est cool. Je me suis réinstallé à Paris. Après, il y a des choses assez différentes. Par exemple, Souheila (Yacoub), qui a créé le rôle de Wahida, va nous quitter en 2019. Du coup, on a fait la générale pour Nelly sa remplaçante. La transition se met en place. Nelly (Lawson) va faire une semaine et Souheila finit à la Colline le 30 décembre.



Toi, tu continues ?


Oui. Je m'étais juste absenté pour pouvoir finir le Conservatoire en Allemagne, Daniel (Séjourné) m'avait remplacé quelques jours à Nantes et il fait les deux dernières dates à la Colline, fin décembre.


Super. De toutes façons, d'ailleurs, j'en profite pour le (re)dire, quel bonheur de voir du théâtre aussi bien écrit, bien joué, intense et fluide. C'est magique. Merci, merci, merci... Dans cet entretien, on va parler de toi. Comment en es-tu arrivé au théâtre ?


C'est assez particulier, parce que j'ai été dans un cursus scolaire à proprement parler relativement normal. Sauf que je suis né en Belgique, d'une mère allemande et d'un père américain, et que j'ai atterri à Lyon à 4 ans. Au final, j'ai été dans l'éducation française publique. Avec mes notions, notamment avec mes langues, j'ai toujours eu des notes et des capacités qui m'ont permis d'être au dessus de la moyenne et de passer à la classe supérieure. Mais j'avais des problèmes avec l'autorité et le système scolaire, notamment au lycée. Après le bac, j'étais un peu perdu. J'ai commencé à étudier la psychologie pendant un semestre, mais je ne me sentais pas à l'aise. J'avais hâte de quitter le lycée, je m'attendais à avoir des profs passionnés qui transmettraient quelque chose et au final, la fac, ça n'était pas du tout ça: j'ai eu l'impression de me retrouver au lycée. La psychologie me passionne encore, il y a plein de bouquins que je lis et trouve passionnants, mais la façon dont c'était enseigné, ça n'était pas pour moi. Une copine qui avait commencé des cours de théâtre m'a proposé d'aller jeter un œil, je suis allé voir, ça m'intéressait pas mal. J'ai décidé de monter à Paris. J'ai tenté les Cours Florent. Ils m'ont pris directement en 2ème année. A partir de là, j'étais confronté à des enseignants qui étaient pleins de passion. Leur passion a été contagieuse, elle est devenue mienne et ça a continué comme ça.


Tu es en recherche de sensibilité, d'émotion, c'est ce qui te meut?

J'avais vraiment besoin de gens pour m'aiguiller. Tout au long de ma scolarité, mes cours étaient tellement dénués de passion que je n’en voyais pas l’intérêt. Le prof qui lit de manière monotone le même cours depuis des années sans faire aucune modification, aucune mise à jour, j'avais vraiment beaucoup de mal. Quand j'ai vu chez Florent et ailleurs tous ces gens qui étaient complètement engagés, ça m'a beaucoup touché, c'est contagieux. Mais bon, c'était le théâtre, mais ça aurait pu être, j'en sais rien, l'astronomie !


Ou le sport ?


J'ai beaucoup joué au foot (NDLR: niveau excellence). Etant petit et à Lyon, j'étais aussi dans un club de ski (NDLR: niveau international - FIS). En saison, je montais avec le club faire des compétitions. Mais au bout d'un moment, avec l'hygiène de vie qui avait un peu changé, j'ai commencé à plus pratiquer le sport comme un hobby. C'est vrai aussi que j'avais eu l'ambition de partir aux Etats Unis après le bac et d'obtenir une bourse pour étudier là-bas avec le foot et malheureusement... J'ai tenté seulement une école pour la bourse, ils voulaient bien me prendre dans l'équipe mais je n'avais pas assez de niveau pour avoir la bourse et payer les 4 ans d'études.


Malheureusement ou heureusement ! Parce que...


Ou heureusement. Tout à fait. Ma vie aurait pris un tout autre chemin !


Revenons sur la passion. Est-ce qu'on peut transmettre un sens sans passion ? Ce qui est le plus important c'est le sens lui-même ou la manière de le transmettre ?


L'un va avec l'autre. Le sens, on peut le transmettre comme ça. Ca dépend de la sensibilité de chacun qui reçoit en fait. Moi je sais que des profs m'ont transmis des choses sans avoir la passion, mais je trouve ça plus stimulant d'avoir justement l'un mêlé à l'autre.


Voilà le cœur du sujet : le sens et la passion, c'est typiquement Wajdi Mouawad.


Oui, c'est vrai. C'est marrant, je ne le connaissais que par ses écrits, je n'avais vu aucune mise en scène de lui. J'ai été suggéré par un prof que j'avais eu à Paris. Quand j'ai vu le mail de Valérie Nègre disant que c'était au sujet d'une production écrite et mis en scène par Wajdi Mouawad, j'étais comme dingue. Il cherchait un acteur qui parlait couramment allemand et anglais, j'ai été suggéré. J'ai passé l'audition, ça c'est très très bien passé. J'ai passé une scène d'Incendies traduite en allemand. Après, on a beaucoup parlé. Wajdi a exposé les grandes lignes du projet. J'étais assez conquis. Le texte final qui est né tout au long des répétitions avec nous, pour nous, c'est vraiment un énorme cadeau. Il a calqué les personnages sur nous. Je ne sais pas si je vais encore être exposé à ça encore une fois dans ma carrière.


Le processus de création que vous avez vécu est extraordinaire.


Oui. Vraiment. Et puis aussi, en plus du processus, c'est toute l'équipe qu'il a réussi à former. Ces liens qui se sont créés entre nous, que ce soit les techniciens, les comédiens, les créateurs lumière, son, vraiment tout le monde était assis autour de cette table et a pu échanger, donner son opinion, ses incompréhensions, ses doutes, ses envies... Du coup, il y a des liens vraiment très forts qui se sont créés. C'est un truc que Wajdi a réussi à faire.


Vous vous êtes un peu vous mêmes mis à nu quand même aussi pour qu'il puisse s'inspirer de vous ?


Oui. C'était très sincère, très honnête, très ouvert, oui.


En tant que comédien, quand tu es sur scène à jouer notamment cette pièce-là, quel est ton processus émotionnel ? Cette pièce te met-elle dans un état particulier, différent des autres ?

Oui, quand même. Ce qu'il est important de trouver en tant que comédien, c'est la nécessité de dire ces choses-là et je pense que c'est a été très bien exposé quand Wajdi nous a dirigés. Cette pièce-là me met peut-être dans un état un peu plus fort, parce qu'aussi, il y a aussi tout l'environnement. C'est la première fois que je me retrouve sur une scène nationale dans un rôle aussi important. Du coup, j'ai vraiment quelque chose à porter. Le fait de dire ces paroles-là devant autant de monde avec ces acteurs si expérimentés en face de moi, moi, l'importance, la nécessité, ça me met dans un état émotionnel fort. Les situations, le texte, les mots.


Est-ce que le sens de la pièce « Tous des oiseaux » était là dès le début, ou est-ce qu'il a, au fur et à mesure des représentations, pris lui-même son envol encore plus?


Le sens a toujours été là. A partir du moment où Wajdi a mis le dernier point dans la pièce, sur la dernière phrase. Après, au fur et à mesure des représentations, on s'est plus approprié les rôles, les textes sont plus défendus, plus ancrés en nous. Mais, le sens était là dès la première. C'est nous, on essaie toujours de se dépasser et d'aller encore plus loin.


Là, vous, vous venez de faire quelque chose d'assez particulier, on peut rappeler que personne dans la pièce ne parle en français. Vous parlez allemand, anglais, arabe et hébreu... Donc, potentiellement, cette pièce peut pratiquement faire le tour du monde ?


Oui ! Ce qui a été très bien fait au niveau de la scénographie en fait, c'est que, au moment de la création de la pièce, on savait qu'il allait y avoir la nécessité de surtitrer le spectacle. Donc, du coup, Wajdi et Emmanuel Clolus ont vraiment réfléchi à comment intégrer ces sur-titres -là, comment les projeter pour qu'on ne perde pas l'acteur pendant la scène. C'est très intelligemment fait, donc même quand on tourne, si on tourne dans des pays qui ne sont pas de ces langues-là, comme il y a eu déjà eu la réflexion du sur-titrage, peu importe la langue, maintenant, on sait que ça fonctionnera. Quand on était en Israël, on avait les mêmes emplacements des sur-titres, sauf les passages en hébreux qui n'étaient pas sur-titrés, bien sûr.


C'est incroyable cette mécanique que vous avez trouvée. Comment ça s'est passé, vous avez créé donc à Paris, après vous avez joué à Lyon, la toute 1ère année, là vous êtes en train de faire un tour de France et là, vous rentrez d'Israël. Comment ça s'est passé là-bas ?

On était tous un peu anxieux pour être honnête. Encore plus les acteurs israéliens, ils avaient encore plus peur que nous. Du coup, leur peur m'a fait un peu douter aussi. Mais le spectacle a été très très bien reçu. Une chose a été assez difficile, il y avait une attention beaucoup plus dissipée que dans les autres salles, notamment en France. Beaucoup de téléphones sonnaient, des allées-venues, des gens qui écrivaient des textos... Du coup, ça nous a demandé beaucoup de force de lutter contre ça. En Israël, on ne programme jamais des pièces qui durent plus que 1h45 – 2h, donc le fait d'avoir cette pièce-là qui dure 4h avec l'entracte, c'était peut-être un peu éprouvant, aussi, je ne sais pas. Mais , au final, en échangeant avec les spectateurs, en voyant les réactions aux applaudissements, on s'est rendus compte que la pièce était très bien accueillie. Ce qui était particulier aussi, j'ai l'impression que la moyenne d'âge des gens qui allaient au théâtre était d'environ 60 ans. Quand on va ici à la Colline, c'est incroyable de voir tous les jeunes qui viennent au théâtre. J'aime bien, je fais aussi ça pour ça. Là, la moyenne d'âge, c'était 60 ans, il y avait ce manque d'attention du public contre lequel il fallait lutter... On est rentrés fatigués !


Oui, il a fallu vous battre pour vous mêmes garder le contrôle de vos émotions sans être perturbés par les turbulences qui venaient du public, les textos, les déplacements ou autres...


Mais c'est vrai que c'était quand même bien reçu. On était très contents.


Le fait de jouer là-bas un texte comme celui-là qui parle de sujets proches du monde là-bas, est-ce que ça a rajouté pour vous une couche de sens supplémentaire ?


Oui, c'est sûr. C'est vrai que le trac que j'ai eu avant de monter sur scène à la première à Tel Aviv était vraiment similaire à celui que j'ai ressenti à la première à la Colline. Je me suis dit : ce qu'on fait c'est particulier, c'est fort de jouer ici. J'avais l'impression en disant certaines phrases que là-bas, elles résonnaient plus.


“L’onde de choc du conflit israélo-palestinien au cœur d’une famille berlinoise” (in Télérama) https://www.telerama.fr/sortir/au-theatre-national-de-la-colline,-wadji-mouawad-nous-a-mis-ko,n5370361.php

Du coup, ça vous a nourris évidemment !


Je pense qu'on a tous trouvé de nouvelles choses et que ça résonne en nous, c'est sûr.


Bon il faut le revoir alors ! Comment l'art peut-il un outil pour changer le monde ? C'est un combat nécessaire ou pas ?


Il faut croire à ce combat -là, c'est un peu pour ça moi aussi que je fais ce métier. L'art dans tous les cas est un outil parce qu'il a la possibilité de toucher émotionnellement les gens sur un certain sujet. Et peut-être que, justement, d'avoir un avis qui est simplement didactique ne va pas toucher un personne qui est d'une idée contraire. Alors que par le médiateur de l'art, si une personne est touchée émotionnellement, peut-être qu'elle sera plus apte à changer d'avis, à ouvrir les yeux sur quelque chose d'autre, à s'ouvrir l'esprit...


On revient au tout début de ce que tu disais, entre parenthèses, c'est à dire que ce qui t'a manqué toi dans ta scolarité c'est la passion


Moi ça m'a manqué beaucoup


Et l'art évidemment est passion. Du coup il est moteur.


Oui.


Quel parcours ! Peut-on dire que tu te retrouves dans le monde du théâtre par hasard ou est-ce que tu te rends compte que c'est vraiment ta place?

C'est vrai que j'ai mis mon premier pied dedans presque par hasard, même si j'entendais parler du théâtre par mon entourage quand j'étais enfant, adolescent, beaucoup me disaient “tu devrais faire du théâtre” mais je n'avais jamais écouté. Maintenant, il y a vraiment peu d'autres choses que je me vois faire, je me sens bien, là où j'ai des choses à dire, à défendre, c'est ce qui me rend heureux en fait, surtout.


Et en plus ça rend les gens heureux


C'est sûr quand on voit que ça marche...


Là, tu viens de terminer tes études dans l'équivalent du Conservatoire en Allemagne


Oui. C'est l'équivalent du Conservatoire National, ça s'appelle la Ernst Busch, communiste affirmé ayant fui l'Allemagne nazie, d'après le nom d'un acteur de Brecht


Tu vois ton avenir en Allemagne, en France ou ailleurs ?


Pour l'instant, j'avais envie de quitter un peu l'Allemagne. Donc le fait qu'on reprenne à la Colline et qu'on tourne en France c'était pas mal, donc j'ai pu ré-emménager dans mon ancien appartement à Paris, je suis assez content. Pour la suite, on verra. J'ai été approché par le Théâtre National de Cologne. Du coup, on va voir comment va se passer la saison prochaine pour la tournée de “Tous des Oiseaux”. J'aimerais bien continuer l'aventure dans la mesure du possible. J'aimerais bien aussi avoir la possibilité de travailler sur de nouveaux projets, donc il y a des metteurs en scène intéressants en Allemagne, peut-être que je pourrais venir pour une production par an avec un dramaturge pour la saison prochaine. Et puis, j'ai aussi de très bons amis du Conservatoire avec qui on aimerait bien créer des choses, mais c'est vrai que le système allemand est différent : c'est la culture des troupes et des ensembles permanents, du coup, beaucoup d'amis sont en train de faire des auditions pour rentrer justement dans les troupes. Il y a plus de 250 théâtres nationaux je crois en Allemagne. Ils ont tous leur troupe permanente, c'est comme s'ils avent tous leur comédie française... C'est assez dingue. En fait, notre école, le Conservatoire, forme pour avoir des acteurs qui travaillent dans ces ensembles permanents. Du coup, mes amis circulent en ce moment à travers le pays pour faire des auditions. J'ai aussi envie de créer avec des amis avec qui j'ai étudié à Paris...


Entre parenthèses, contrairement à tout ce qu'on peut penser au niveau de la créativité, l'Allemagne est loin d'un pays extrêmement rigide !


Je suis d'accord. C'est un des trucs qui m'a séduit et qui fait que je suis allé en Allemagne aussi. J'ai eu l'occasion avec le Festival d'automne à Paris, ou à d'autres occasions, de voir des pièces allemandes et j'étais vraiment séduit, notamment par la présence des acteurs. Je me suis donc dit qu'il y avait quelque chose dans la formation là-bas qui était vraiment à prendre. Et puis aussi, je voulais renouveler avec la langue de ma mère que j'avais perdue en grandissant en France. J'arrivais à parler couramment allemand mais mal, avec un accent français. En passant trois ans là-bas, je me suis réapproprié la langue, je me suis ouvert sur de nouvelles façons de travailler, de créer, une nouvelle poésie.


En travaillant sur du contemporain et notamment avec Wajdi Mouawad, tu as expérimenté cette chose qui est assez formidable, c'est de faire partie de la naissance du projet complètement. Quel est ton sentiment quand tu travailles sur un répertoire classique, comme Molière par exemple ?


C'est un travail complètement différent. Je ne sais pas si je vais être ré-exposé à ça une autre fois dans ma vie. C'est incroyable de voir un projet de sa naissance jusqu'à son aboutissement. Mais la genèse, c'est plus Wajdi qui la porte en lui puisque, apparemment, il cogitait sur cette pièce déjà depuis plus de 10 ans. Voir cette évolution-là, d'avoir travaillé avec une matière de texte sans savoir vraiment où allait notre personnage - le 4ème acte, on l'a eu deux semaines avant la 1ère, du coup on répétait comme ça en défendant nos personnages avec tout ce qu'on avait sans savoir le trajet qu'ils allaient parcourir et où ça allait se terminer-, c'était très particulier et très fort.


Est-ce que ça te donne envie d'écrire et de créer toi-même ?


De créer dans tous les cas, j'ai expérimenté la mise en scène à Berlin dans diverses cartes blanches, c'est quelque chose qui m'a beaucoup plu. Après, pour l'écriture, j'écris de temps en temps pour moi, mais je ne me sens pas du tout assez légitime ou assez fin pour pouvoir partager ça avec d'autres.


Ca va venir...


Oui, peut-être que ça viendra.


Bravo encore, bravo avant tout. J'ai été personnellement profondément touché par la pièce, par vous tous, par la profondeur et la puissance de ce théâtre. Et je ne suis pas le seul: vous affichez complet partout où vous passez!


Merci beaucoup, c'est pour ça qu'on le fait.


Propos recueillis par #PG9



“Tous des oiseaux”, 5-30/12, Théâtre National de la Colline, Paris https://www.colline.fr/spectacles/tous-des-oiseaux-0







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