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[Plonger dans l’âme de...] Boulevard des Airs. En toute simplicité


Boulevard des Airs, Zénith de Toulouse. Photo: Antony Chardon - Thorium Mag (c)

De tournées incroyables en disques d’or, le tout au pluriel s’il vous plait, Boulevard des Airs BDA, est en train de conquérir le coeur de la France. Tant et si bien que la Victoire 2019 de la Chanson Originale, seul prix décerné par le public, leur est revenu pour “Je me dis que toi aussi”. Le titre le dit bien, BDA est une équipe de personnes, “comme tout le monde”, donc, puisque “toi aussi”. Comme tout le monde? Est-ce bien sûr? Un coup de fil à celui qui écrit les paroles et les chante, Sylvain Duthu s’imposait. Il a répondu rout de suite et avec beaucoup de naturel à mes questions. En toute simplicité. Merci Sylvain! Et bonne lecture à toutes et à tous...



Bonjour Sylvain, enchanté et bravo pour la belle Victoire du public décernée Vendredi... On va remonter le temps... tout a commencé dans une cour d'école, c'est ça ?


Bonjour Philippe. Merci! En ce qui concerne Boulevard des Airs, tout commence au lycée dans la cour de l'école, exactement.


C'est joli cette histoire. Vous vous connaissiez déjà tous les quatre de l'époque ?


Ce qui se passe, précisément, c'est que mes parents m’inscrivent dans une école de musique dans un village à côté de nous (“La Boîte à Musiques”). J’y rencontre Laurent Garnier, qui n'est pas le DJ!, on devient rapidement potes. On a 5 ans. Je monte un groupe avec lui au collège. On fait du rock, des reprises de Muse, des Red Hot... Et, au lycée, je découvre qu'il y a une autre chanson française, un autre style de musique, qui mélange des milliards d’influences différentes. J'écoutais beaucoup ce qu'écoutaient mes parents, Stéphane Eicher, William Sheller, Souchon, Patricia Kaas, Patrick Bruel, Julien Clerc... mais à un moment donné je comprends qu'il y a aussi des trucs qui ne passent pas forcément à la radio: Vincent Delerm, Les Hurlements de Léo, Debout sur le Zinc... Ils me donnent envie d'écrire et de monter un groupe. Donc en 2004, je rencontre Florent, parce que des potes me disent qu’il fait de la musique, qu’il joue de plusieurs instruments et que ça peut le brancher. On se rencontre, il me dit Ok…



Mais vous ne vous connaissiez pas avant ?


Pas du tout. Et puis, avec des potes à moi, des potes à lui, on commence à répéter ou chez l'un ou chez l'autre le dimanche. Ça a démarré comme ça. A cette époque-là, Jérémie, le clavier actuel de BDA (Boulevard des Airs) est dans le même lycée, mais il a un autre groupe, et Jean-Noël a 12-13 ans, il est au collège, il est tout jeune. Il nous rejoint un an ou deux après. Hyper rapidement le noyau est là. Je fais un petit saut, pour la petite histoire, quelques années plus tard, on va proposer à Jérémie d'intégrer le groupe. Il a toujours le sien, il refuse d'abord, mais un jour il revient vers nous. On lui dit c'est trop tard, mais quelques temps après, on le rappelle en lui disant qu’on est chaud ! C’est comme ça qu'il a intégré le groupe.


Tout ça, c'est à Tarbes?


Tout ça, c'est au Lycée Marie Curie à Tarbes.


Ce qui est drôle entre parenthèses, c'est que le nom de Boulevard des Airs est une référence à Paris. C'est marrant !

Exactement. Ça vient du nom d'un DVD de Vincent Delerm, enregistré au Bataclan et qui s'appelle “Un soir Boulevard Voltaire”... On va le transformer en “Boulevard des Airs”. En même temps, on est hyper jeunes, on ne connaît pas très bien Paris, on fantasme peut-être un petit peu sur la ville ! Le 1er album s'appelle “Paris - Buenos Aires”, il y a une chanson qui s'appelle “Paris - Corbeil”, avec le recul je me dis que Paris c'est une image, un fantasme.


Vous ne connaissiez pas Paris à cette époque -là.


Non, pas du tout. Enfin, on connaissait comme un touriste japonais quoi. On n’avait que les belles images et après petit à petit on va découvrir la ville, jusqu'à y habiter en 2018.


Vous avez basculé. Donc, c'est récent.


Oui, c'est très récent... et éphémère. On a pris un appart' là pour y être durant toute la promotion de l'album. Mais je ne pense pas qu'on y reste, c'est un pied à terre. On a gardé nos “chez nous” à Tarbes ou dans le Sud.


Donc, BDA, c'est l'histoire d'une bande de potes, qui ont un point commun : aimer chanter et jouer de la musique.


A la base, on n'est pas des potes. JB qui va nous rejoindre au trombone, Jeannot à la guitare etc... On ne se connaissait pas très bien avant. C'est ce projet-là qui nous rassemble, c'est la musique qui nous rassemble, faire de la chanson et de la scène. Ensuite, on devient potes et cette histoire d'amitié dure et dure encore et a 15 ans aujourd’hui !


C'est la musique qui vous a réuni... et qui vous a donné votre liberté. Parce que ce qui vous caractérise, c'est la liberté, non ?

C'est notre valeur première, je crois. Dès le début, quand c'était encore qu'un hobby, qu'on répétait toutes les 3 semaines, juste comme ça, notre liberté, c'était de faire tout et n'importe quoi en répèt. On passait d'un morceau reggae à un morceau metal ou à un morceau rock ou de Jazz : on faisait “n'importe quoi”, on avait cette liberté de créer, qu'on va retrouver dans l'ADN de BDA jusqu'au dernier album. Dès le début, on mélange tous les styles, tout ce qui nous fait kiffer. Cette liberté, on va la garder quand on commence à devenir pro. Avec les maisons de disques, les labels, les tourneurs, quand ça devient notre métier, notre condition pour rentrer dans tout ce bordel, un bordel qu'on adore, hein, qui est le monde de la musique, notre condition sine qua non, c'est de rester indépendants, auto-producteurs. On va signer un contrat qui nous permet, encore aujourd'hui, d'être auto-producteurs de nos albums, de nos clips. On fait ce qu'on veut.


Du coup, vous avez établi un vrai rapport de confiance avec les gens avec qui vous travaillez ?


Oui. C'est très simple, avant vraiment de devenir professionnels et de sortir un premier album officiel en 2011, on a travaillé avec des personnes à droite à gauche, mais le premier album est signé chez Sony Music France on est toujours chez eux, notre manager à l'époque, Bertrand Louis, est toujours notre manager, et on a changé qu'une fois de tourneur. Zouave, ça fait bien longtemps qu'on est chez eux maintenant. On a toujours beaucoup de fidélité et je pense que c'est assez sain. Notre graphiste est le même depuis 15 ans, par exemple (Cedrick Nöt). On aime bien garder les mêmes personnes qui nous entourent. Quand ça le fait, il n'y a pas de raison de changer !


Vos rapports sont sincères, tout simplement...


Oui, tout simplement. Quand on trouve un manager- attaché de presse qui veut pas te la faire à l'envers, qui est digne de confiance, un mec normal, il faut le garder parce que c'est rare !


Ça serait dommage de le quitter, évidemment, c'est clair. De fil en aiguille, vos albums, “Paris - Buenos Aires”, “Bruxelles”, vont vous permettre de faire le tour du monde...


Oui, notamment “Bruxelles”. Il y a deux dates importantes qui sautent aux yeux : 2011, 1er album, qui devient disque d'or notamment avec “Ciego ciego”, qui a été beaucoup joué en média etc. Mais, quand bien même, les gens ont l'impression de voir éclore un nouveau groupe en 2015 avec l'album “Bruxelles”. BDA résonne vraiment très fort avec cet album qui nous permet, en France déjà, de faire une tournée complètement inattendue. On avait programmé des clubs, ça va finir dans les Zeniths et on va faire 2 ans et demi de tournée, c'est n'importe quoi ! On vend même 200,000 albums de “Bruxelles”. Une nouvelle page s'écrit et on va avoir nos 1ères expériences à l'étranger. Comme on n'est pas si connus que ça et qu'en plus on chante en français, on va se démerder avec des contacts qu'on a ici et là pour d'abord aller en Argentine, en Uruguay et puis ensuite en Allemagne, en Espagne, et, beaucoup plus récemment, au Japon.



Qu'est ce qui te plaît dans ce que vous êtes en train de vivre ? Qu'est ce qui te rend heureux ?


Pourquoi je suis content de faire ce métier ? Déjà, c'est pas aussi simple que ça, des fois on doute, on a envie d'arrêter... Et le lendemain on se dit que c'est génial, qu'on a trop de chance! C'est jamais aussi simple que ça. Mais, notamment aujourd'hui après les Victoires, qu'est ce qui fait que je continue et que je trouve ça trop bien, c'est qu'en fait mon boulot, c'est de faire le seul truc que je sais faire : écrire des chansons. Déjà, j'ai du bol que ça le fasse. J'ai de la chance de bosser avec des mecs qui n'ont rien avoir avec moi. Si la musique ne nous avait pas rassemblés, je pense qu'on ne passerait pas nos vies ensemble. Aujourd'hui, c'est ma famille, je les adore, aussi bien dans la création que dans les conneries, que dans le business, ce sont des gens de confiance, c'est la famille, vraiment, vraiment, j'ai du bol. Et puis, les sensations fortes quoi. Quand on est sur scène devant 1.000, 5.000 ou 20.000 personnes et que tout le monde chante, c'est incroyable! Ou des moments forts comme gagner une Victoire de la Musique il y a trois jours, c'est rare. C'est rare de se laisser aller au bonheur, à la joie comme ça...


Quand tout le monde reprend des chansons tes textes, puisque c'est toi qui les écris...


Oui, notamment les textes. Après le texte, sans la mélodie, les accords et la musique... ce sont que des mots que personne ne peut chanter ! On a bien conscience, dans le groupe qu'on n'est rien sans les autres. Moi, sans les autres, je ne suis rien et les autres sans moi, ils ne sont rien entre guillemets, en tout cas y’a pas de “BDA”. C'est une belle force dans le groupe, d'avoir mis les egos de côté et de se dire que l'intelligence du groupe est la meilleure. Donc oui, c'est cool de se dire que les gens reprennent tes paroles, qu'on a écrites, parce qu'on a fait tous les albums de la même manière, musiques et paroles écrites à Tarbes dans ma chambre, dans le salon de Jérem’, dans la cuisine de Flo, dans le cagibi de JB... C'est vraiment improbable.



Comment faites vous naître une chanson ? Quel est votre processus créatif ?


Sur ce dernier album notamment on était 4 à composer : Florent, Jean-Noël, Jérémie et moi. Pendant la tournée précédente, on avait tous stocké des trucs, des mélodies, des tournes, des chansons en entier (texte et musique), chacun de notre côté. On s'est réunis après la tournée pour se faire écouter les choses et chacun prenait ce qui lui plaisait. Il se trouve qu'en fait, on n'a pas gardé grand chose et qu'on est repartis à zéro. Comment ça se passait ? Souvent Jeannot ou Flo m'envoyaient un truc à la guitare, Jérémie m'envoyait un truc au clavier, ça me parlait, je me mettais à écrire, je leur envoyais, ils faisaient les arrangements, ils me renvoyaient... Il faut imaginer ça comme un atelier avec 4 postes différents et puis on se fait passer le caillou, on le taille à notre manière et quand on est contents du résultat - ce qui est rare, parce qu'il y a plein de cailloux qu'on jette - quand on est d'accord tous les 4 ou tous les 7 , on garde. Et là on en a gardé 11 et on a fait un album.


Qu'est-ce qui vous inspire? Qu'est-ce qui fait qu'au final vous faites une chanson ?

Boulevard des Airs, Zenith de Pau (c)

Au début du processus, on ne se met aucune barrière. C'est à dire que les gars vont composer aussi bien un truc ultra électro-techno ou alors une balade... Au début quand Jérém' m'envoie “Tellement banal”, je surkiffe et je me dis les gens vont halluciner si on met ça sur l'album ! Pourtant, c’est une chanson qu'on va garder. Pareil pour “Je me dis que toi aussi”. Jeannot avait enregistré cette tourne en 2016, on n'en avait rien fait, les gars le ressortent et puis moi je suis là, je sais pas... Comme souvent pendant la compo on préparait des pâtes, et je me souviens d'arriver un peu à la bourre à table, parce que j'avais envie de finir le texte de “Je me dis que toi aussi”... En tous cas, jamais on ne se dit, on va faire une chanson sur ça ou sur ça. Moi qui m'occupe des paroles, je ne prévois pas du tout en amont de quoi je vais parler.


Tout vient de la musique en fait?


Oui. C'est la musique d'abord. Ensuite les mots. On peut passer tous les 4 des heures sur une mélodie avant de trouver le refrain. “Tout le temps”, il y en a eu 15 des refrains et on n'était jamais contents. On a passé beaucoup, beaucoup de temps jusqu'à s'en dégoûter, avant de trouver ! La mélodie, c'est important pour nous, enfin pour la musique en général. Quand je te parle de Mozart ou de Maitre Gims, s'il y a des chansons qui sont connues, c'est parce que les mélo sont fortes. Nous, on essaie de bien bosser là dessus.


Vous allez voir à droite à gauche ce que les autres font ? Vous nourrissez-vous éventuellement des musiques des autres?

Boulevard des Airs. Photo: Olivier Ortion - City Trucks (c)

On est hyper curieux, on est des énormes consommateurs de zique vraiment, on écoute de tout. Avec internet et les plateformes, on peut écouter tout ce qu'on veut, ça vient nous nourrir vraiment directement. Je veux dire, si je n'avais pas écouté Vald et Damso l'année qui a précédé l'écriture, je n'aurais jamais écrit un titre comme “La vie est une fête”, par exemple. Avec cette métrique si particulière. Et les gars s'ils n'avaient pas écouté des 100 aines de trucs électro alors qu'ils n'écoutaient pas ça à l'époque, l'album aurait été très différent. Et même dans la création d'une chanson. Quand Jérém’ me dit tu devrais trouver une mélo dans ce style là, il m'envoie trois exemples, je les écoute et ça m’inspire, ou pas.


Cette victoire qui est la victoire du public, ça veut vraiment dire que vos chansons touchent les gens qui les écoutent. “La vie est une fête”, comme tu dis !


Oui. Depuis le début j'ai l'impression que, quand on fait une chanson , elle a tendance à résonner dans la tête et le cœur de pas mal de personnes, ce qui tout naturellement forme ton public, les gens qui te suivent, les gens qui t'aiment pour ce que tu dis et ce que ça leur procure comme émotions. Et, évidemment, plus ils vont se reconnaître dans la chanson, plus ils vont t'aimer. Parce que ça fait toujours du bien aussi de sentir qu’on est pas seul, quoi. Ce que je me dis, c'est que c'est aussi pour ça qu'on a gagné une Victoire de la Musique, parce que sur plein de chansons, plein de gens se sont dit “j'aurais pu écrire ce truc” ou alors “ça me parle”. En même temps, ça ne m'étonne pas : on n'écrit pas des choses abstraites. Et puis, je parlais de “Tellement banal”, je suis tellement banal moi-même, je suis comme tout le monde quand j'écris un texte. Donc ça ne m'étonne pas que les gens se retrouvent. On a tous une famille, on s'est tous faits larguer, on est tous révoltés par des trucs, on est tous heureux grâce à quelque chose... C'est la vie.


Et vous le faites le plus simplement du monde.

Boulevard des Airs avec Francis Cabrel (c)

Oui. Je crois que, sans le groupe, je serais peut-être allé vers des trucs plus alambiqués, plus abscons, plus compliqués... mais à chaque fois que j'écris un truc, le groupe a eu tendance à me dire non mais dis le simplement ! Du coup, ça devient beaucoup plus simple, plus beau aussi souvent. C'est très dur de faire une chanson à la Francis Cabrel, très simple mais qui en, même temps te fait pleurer. Je ne me compare pas à Francis Cabrel, mais bon... C'est pour moi un modèle.


Tu as dit au tout début que au lycée tu as commencé à découvrir des chansons qu'on n'entendait pas partout, donc des chansons différentes, mais aujourd'hui, on vous entend partout.


Oui, carrément. La plus belle conséquence de tout cela, c’est tous les concerts qu’on a la chance de donner et les salles remplies de gens qui reprennent nos refrains.


Est-ce tu aurais envie, à un moment, de passer par une étape où on vous entendrait pas partout parce que vous feriez autre chose ? Est-ce que vous auriez envie d'aller chercher ailleurs ?

"Boulevard des Airs", Paléo Festival, Nyon. Photo: Anne Colliard (c)

Je crois que, en tant que groupe, on a trouvé notre manière de fonctionner, notre identité. La route de BDA est sur les ondes, partagée par le plus grand nombre... et c'est une tournée de Zénith quand l'album sort, enfin, aujourd'hui ! C'est sûr que quand un groupe est monté assez haut, ça va redescendre. Mais là, je parle artistiquement, si, individuellement dans ce groupe-là, qui a trouvé sa voie, on a envie d'autres trucs on n'ira pas essayer de se battre pour emmener BDA ici ou là, on fera notre truc à côté. C'est déjà le cas. Jérém', Flo et Jeannot ont monté un groupe électro, Trackhead. J'ai écrit une pièce de théâtre jeune public avec une amie, Fanny Violeau, avec qui je tourne aussi et j'ai d'autres projets aussi qui sont beaucoup moins grand public. Mais c'est chacun de son côté qu'on va chercher ce qui nous manque peut-être dans notre vie. On ne se battra pas au sein du groupe pour dire il faut aller à droite ou à gauche, parce qu'on va tous dans la même direction et c'est très bien comme ça. C'est vrai que dans un premier temps, ce qui me nourrit pendant 15 ans c'est la variété française type Florent Pagny, Bruel, Souchon, tous ces gens-là, ensuite je découvre une scène plus alternative qui me donne envie de faire de la scène... et, aujourd'hui, on est toujours un peu entre les deux mondes, et c’est toujours plus beau de faire communiquer deux mondes que de vouloir à tout prix les séparer.


Mais, comme tu dis, chacun va aller chercher ailleurs les choses qui lui manquent éventuellement.


C'est ça. C'est pas forcément un manque. Le théâtre, c'est pas un truc qui me manque dans BDA, c'est plutôt un truc dont j'ai envie dans ma vie. Du coup, je fais ça à côté.


Tu as fait du jeune public , tu as écrit cette pièce, mais est-ce que tu as envie d'aller te confronter à d'autres types de textes pour adulte ou à du théâtre contemporain ?


Là, c'est un spectacle jeune public, un concert théâtral ou une pièce de théâtre musicale, c'est à dire une pièce de théâtre avec des chansons. J'ai écrit les chansons et la pièce avec Fanny. C'était complètement nouveau pour moi. Et on s’est très bien entendus que ce soit sur scène ou dans l’écriture. Je me dis que j'aimerais bien faire quelque chose avec elle, peut-être plus adulte, oui. Mais bon ça on verra plus tard, parce que la tournée s'annonce assez longue.


Quelles sont vos prochaines dates ?


La tournée commence le 21 février, dans 10 jours. La première c'est à Toulouse, Le Bikini, et c’est parti pour deux mois de “petites salles” entre guillemets qui passent quand même par L'Olympia. Et ensuite Festivals, tout l'été, Zénith à la rentrée prochaine, re-festival et normalement on devrait arrêter en 2020 quoi.



Bravo pour cette générosité que vous avez et cette simplicité. Se faire plaisir en respectant tout le monde... Se faire plaisir pour la beauté et la simplicité des choses ensemble.


C'est vrai, c'est ça. Il n'y a pas grand chose de plus. Quand on aura envie de faire autre chose, on arrêtera et puis voilà.


On l'a vraiment senti dans votre présence aux Victoires. Ce bonheur simple et généreux


C'était une belle surprise. Il y avait beaucoup de stress avant la prestation aux Victoires de la musique. C'était une des plus grandes télés qu'on ait jamais faite, c'est pas le jour pour se gourer dans les paroles... On est sortis de là hyper contents, et puis après gagner ou pas gagner, c'était pas une source de stress énorme, surtout qu'on pensait perdre, vraiment. Et quand on a gagné on s'est dit c'est pas possible ! Tu vois, je te parlais de Damso, d'Orelsan et des autres, qui sont des mecs qui m'inspirent à fond tu vois, et d'avoir raflé le prix devant eux, c'était incroyable, presque absurde. Donc, oui, bonheur simple.


Et collectif. Justement, il est collectif parce qu'il est simple et inversement. Merci beaucoup !

Un grand Merci à Tilou FLoutte pour la mise en contact! Propos recueillis par #PG9



Boulevard des Airs, Francofolies de la Rochelle. Photo: Antoine Monégier du Sorbier (c)





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